Les Chemins de la Liberté en Civraisien
Depuis le début de l’occupation, des compatriotes n’ayant pas accepté la défaite militaire de 1940 et l’envahissement de notre pays par l’Allemagne nazie, se sont opposés à l’ennemi. Les actions furent d’abord individuelles: aide aux patriotes et aux poursuivis, dissimulation de matériels et de productions et, ultérieurement des engagements de démoralisation des troupes allemandes et de préparation d’une résistance armée pour libérer notre pays.
Les Civraisiens membres des réseaux de résistance Louis RENARD, O.C.M. et LIBE-NORD devant organiser la résistance régionale et les actions envisagées, furent arrêtés et déportés lors de la découverte de ces réseaux, leur mission étant néanmoins poursuivie par les maquis venant d’être créés par d’autres patriotes. Dans cette région de terrains vallonés et boisés particulièrement favorables à des actions de guérilla et aussi, disposant d’artères ferroviaires et routières importantes et très utilisées par l’occupant, incitèrent plusieurs Maquis du secteur Vienne-Sud à cantonner à proximité afin de remplir le rôle souhaité par l’ Etat-Major Allié: empêcher ou tout au moins retarder la remontée des unités occupantes vers le front de Normandie-Paris et par des actions incessantes pour démoraliser les troupes de ces convois.
En réalisant dans la période précédent la Libération près de quarante sabotages de voies ferrées et de convois, ils remplirent le rôle dévolu à la Résistance Intérieure Française et rendirent avec les mitraillages de l’aviation alliée, le chemin de fer entièrement inutilisable dans les derniers jours du mois d’ août. Les convois obligés de débarquer et de continuer par les routes, y subirent avec la même intensité les attaques et embuscades des Maquis répartis sur les itinéraires empruntés. Traqué de tous côtés, l’occupant a d’abord essayé de découvrir les Maquis et de les anéantir, mission difficile dans ces conditions et comportant beaucoup de risques du fait de la conformité du terrain et d’une hostilité maintenant généralisée des populations civiles. Harcelé, l’ennemi ne maitrisant plus sa situation d’occupant, se vengea alors bien souvent sur les bourgs et les villages et leurs habitants.
Pour conserver la mémoire des évènements vécus, les organisations représentatives de la Résistance et de la Déportation ont décidé la création d’un circuit des CHEMINS de la LIBERTE en Civraisien. Tenant compte des actions les plus caractéristiques de la Résistance de nos compatriotes et des représailles les plus dures subies par les populations, douze sites ont été retenus et un pupitre historique rappelant les évènements installé sur chacun. Nous indiquons sommairement les sites sélectionnés et invitons chacun à consulter le texte détaillé de chaque évènement figurant dans les chapitres spécialisés de VRID: « Résistance Intérieure » ou « Libération » ainsi que dans le livre « Guerre-Occupation-Résistance dans le Civraisien » répertorié dans les mêmes documents.
CIVRAY: Centre de Résistance depuis le début de l’occupation et création du Maquis D2 BAYARD.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Le début de la Résistance dans le Civraisien et combats de la Libération à Civray)
SAINT SAVIOL: Centre ferroviaire utilisé de manière intensive par l’occupant. Nombreux sabotages par les groupes FFI et mitraillages par l’aviation alliée.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Ligne de chemin de fer et gare de Saint Saviol-Sabotages et mitraillages)
SAUZE-VAUSSAIS: Centre de Résistance active depuis le début de l’occupation avec création de trois Maquis.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Les Maquis et Résistance dans le Sauzéen)
CHAUNAY: Lieu de rencontre de résistants. Trois otages exécutés.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Représailles)
ROMAGNE: Actions de Résistance par les groupes de Vienne-Sud. Quatre civils abattus.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Représailles)
CHAMPAGNE St HILAIRE: Attaque pour la libération des prisonniers de guerre sénégalais aux haras. Treize victimes et représailles sur le bourg.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Durs combats et représailles aux haras)
St MAURICE la CLOUERE: Lieu de passage et embuscades. Neuf otages abattus dans le parc du château.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Combats des Maquis et Représailles)
JOUSSE: Incendie du bourg et prise d’otages temporaire.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Incendie de Joussé)
MAUPREVOIR: Commune coupée en deux par la ligne de démarcation. Passages clandestins.
(Consulter dans Résistance Intérieure et Occupation: Ligne de démarcation)
LE VIGEANT: Village martyr. Bourg incendié et pillé. Quarante deux victimes (Maquisards et civils).
(Consulter dans Résistance Intérieure: Quatre août 1944 massacre de Le VIGEANT)
PLEUVILLE: Centre de Résistance pendant toute l’occupation. Passage clandestin de la ligne de démarcation. Hébergements de Résistants et de poursuivis. Création du Maquis D4 RAF. Bourg et fermes incendiés. Trois maquisards et un sergent canadien tués.
(Consulter dans Résistance Intérieure: L’accrochage de Pleuville et le témoignage de Mme JACCUZY fille du capitaine RAF)
CHARROUX: Lieu de séjour des Maquis D1 CHARROUX et D2 BAYARD. Cinq personnes arrêtées et abattues à Le VIGEANT.
(Consulter dans Résistance Intérieure: Massacre de Le VIGEANT et Représailles)
Texte de Jacques RIGAUD