Introduction
Création et rôle des S.A.S.
En cette année 2004 où nous commémorons le soixantième anniversaire du débarquement alliée sur les côtes normandes, il est nécessaire de ne pas oublier le rôle et les hommes des S.A.S. qui ont largement contribué à sa réussite.
Les unités S.A.S. sont créées en 1941 par le capitaine écossais David Stirling, jeune officier d’1,98m, aussi volontaire qu’audacieux mais peu respectueux des règles traditionnelles de combat en usage dans l’armée britannique.
Son idée est d’opérer par petits groupes sur les arrières ennemis et de détruire, par des attaques nocturnes, les infrastructures abritant les dépôts de munitions et d’essence.
Très vite, ces unités d’élite vont montrer leur savoir-faire et acquérir une solide réputation et jusque du côté allemand. Ainsi, le 18 octobre 1942, Hitler, devant la multiplication des attaques par les troupes S.A.S., signe l’ordre suivant :
« Les troupes S.A.S. prisonnières seront remises immédiatement à l’unité de la Gestapo la plus proche. Ces hommes sont très dangereux. La présence des troupes S.A.S. dans n’importe quel secteur doit être immédiatement signalée. Elles seront exterminées sans pitié. » [Ordre secret n° 003830/42 du 18 octobre 1942].
Au début 1944, les S.A.S. se composent de deux régiments britanniques, les 1er et 2ème régiments S.A.S., de deux bataillons français, les 3ème et 4ème bataillons d’Infanterie de l’air qui deviendront les 2ème et 3ème Régiments de chasseurs parachutistes et d’une compagnie belge.
Début juin, les alliés sont prêts à débarquer : opération « Overlord », les troupes S.A.S. reçoivent leur mission : bloquer les unités allemandes afin de les empêcher d’aller renforcer le front de Normandie, saboter les ponts, les voies ferrées, détruire les dépôts d’essence, de munitions, désorganiser les communications ennemies et le ravitaillement.
Les Allemands, surpris par cette forme particulière de combat, déconcerté par la rapidité de ces attaquants qui frappent et disparaissent, ne réagiront que très rarement de façon efficace.
Rédigé par l’équipe VRID